La situation dans la zone du conflit
La dernière semaine dans la zone ATO a été marquée par des combats permanents de moyenne intensité. Les militants pro-russes ont poursuivi l’utilisation généralisée d’armes interdites par les Accords de Minsk: des mortiers de 82 mm, 120 mm et 122 mm et, dans la seconde moitié de la semaine, des obus d’artillerie de 152 mm. La journée de mercredi a été un après-midi noir pour les forces armées ukrainiennes: au-delà des sept soldats blessés, une jeune femme de 23 ans, médecin militaire, a été tuée par des attaques ennemies en portant assistance à des civils.
Droits de l’homme: rapport d’Amnesty International
Les questions clés des droits de l’homme en Ukraine sont des violations des droits de l’homme dans les territoires temporairement occupés, des mauvais traitements infligés aux détenus, des prisons tenues secrètes, un retard dans la ratification de la Convention d’Istanbul, des pressions sur des militants anti-corruption et des ONG par les autorités ukrainiennes, un niveau élevé d’intolérance face aux représentants des LGBT dans la société et la fréquente impunité. Ceci est indiqué dans le rapport d’Amnesty International concernant les droits de l’homme en Ukraine en 2017.
La Crimée. Amnesty note la poursuite d’atteintes aux droits de l’homme en Crimée occupée par la Russie. «Ces atteintes, qui concernent toujours les droits et la liberté de parole, d’association et de rassemblement pacifique, persistent en Crimée». Comme le montre le rapport, les autorités des occupants russes poursuivent surtout les Tatars de Crimée. L’organisation a également noté que le Mejlis du peuple Tatar de Crimée était toujours interdit.
Critique des actions des forces de l’ordre ukrainiennes. Selon Amnesty International Ukraine, les forces de l’ordre ukrainiennes continuent d’utiliser la torture et d’autres formes de traitements intolérables. Les responsables des forces de l’ordre ont une fois de plus recours à la torture et à d’autres formes de mauvais traitements indiquent le rapport. Dans le même temps, le rapport note qu’après l’étude précédemment publiée par Amnesty International sur les lieux secrets de détention du Service de sécurité de l’Ukraine, 20 personnes ont été libérées de ces lieux de détention. Cependant, après une année d’enquête appropriée sur les allégations des victimes, ces dernières ont toujours le statut de témoins.
Réponse du ministère de la Justice ukrainien. Le vice-ministre de la Justice, Denis Tchernyshev, a déclaré qu’en 2017, il n’y avait aucun cas de torture dans les institutions du système pénitentiaire de l’Ukraine. Selon lui, l’année dernière, le Comité européen pour la prévention de la torture a achevé le travail dans le pays et il est nécessaire de s’appuyer sur ses conclusions, qui n’ont pas enregistré de cas de torture.
Pression sur les organisations anti-corruption. Les défenseurs des droits de l’homme sont préoccupés par les pressions exercées par les autorités ukrainiennes sur les militants anti-corruption et les organisations publiques, en particulier, sur les exigences des déclarations électroniques pour eux, et sur le projet de loi qui prévoit de lourds rapports financiers pour les organisations.
Attaques à la liberté d’expression. Le rapport mentionne des cas d’agressions concernant la liberté d’expression dans les bureaux des médias «Vesti» et «Strana.ua» ; il relève également l’expulsion de deux journalistes russes et deux espagnols, en raison de « menace aux intérêts nationaux de l’Ukraine», par le Service de sécurité ukrainien, l’arrestation du journaliste freelance, Vasily Muravitsky, qui coopérait avec des médias russes, «pour diffuser des documents anti-ukrainiens». Ce rapport souligne un manque de progrès dans les enquêtes sur les assassinats des journalistes Oles Buzina (2015) et Pavlo Sheremeta (2016).
Retard concernant la ratification de la Convention d’Istanbul. Amnesty International appelle à la ratification la plus rapide de la Convention d’Istanbul afin d’apporter une contradiction plus efficace à la violence domestique.
Intolérance aux LBGT. Le rapport félicite la marche annuelle de l’égalité à Kyiv, qui est devenue plus importante et accompagnée de mesures de sécurité appropriées. Dans le même temps, il est souligné que la société maintient un haut niveau d’intolérance envers les personnes LGBT, et en 2017, le nombre d’attaques brutales contre des représentants de la communauté, a augmenté.
L’UE arrête de financer la modernisation des postes de contrôle frontaliers en Ukraine
Pourquoi la modernisation était-elle importante? Des projets de modernisation des points de contrôle ukrainiens à la frontière occidentale ont été lancés en 2014. Ils ont été créés pour améliorer les procédures douanières à la frontière et réduire le temps de contrôle, ce qui devrait contribuer à la coopération économique de l’Ukraine avec les États membres de l’UE.
De quels points de contrôle s’agit-il ? Il s’agit de la reconstruction de deux points de contrôle à la frontière avec la Roumanie – «Dyakivtsi» et «Krasnoilsk», ainsi que de la modernisation et de la reconstruction de quatre autres points de contrpôle: «Ustylug» et «Rava-Ruska» à la frontière avec la Pologne, «Ouzhgorod» à la frontière avec la Slovaquie et « Louzhanka » à la frontière avec la Hongrie.
Pourquoi le financement a-t-il été arrêté? Le financement a été arrêté en raison d’un retard dans la mise en œuvre du projet. Pour les projets, l’UE a alloué plus de 29 millions d’euros. L’Ukraine doit restituer une partie de cette somme.
L’évaluation des experts. Selon l’expert du Groupe de lutte contre la corruption du paquet des réformes urgentes (RPR), Olexandre Lymenov, le Service fiscal national n’a pas été préoccupé par la mise en œuvre de ce projet, il manquait de volonté politique et d’intérêt. « Le Service fiscal national veut ralentir l’ensemble, ce qui réduit la marge de corruption dans les domaines où cette autorité publique a des pouvoirs. Les fonds étaient peut-être trop difficiles à s’approprier à cause du contrôle», a supposé l’expert dans une conversation avec DW.
Sociologie: pour qui les Ukrainiens vont-ils voter?
L’enquête du groupe sociologique «Reytyng» montre que si les élections présidentielles avaient eu lieu aujourd’hui, la majorité des citoyens Ukraine donneraient leur vote pour le chef de «Batkivchtchyna», Ioulia Timochenko. Ainsi, au premier tour près de 18,7% des personnes interrogées sont prêtes à voter pour la dame à la tresse, le président actuel, Petro Porochenko serait soutenu par 15,6% des répondants. La cote de popularité des autres politiques serait la suivante: Yuriy Boyko (du Bloc de l’opposition, l’ancien Parti des régions) – 11,7%, Oleg Lyachko – 8,7%, Vadim Rabinovich – 8,3% Andriy S adovyy (maire de Lviv et chef du parti « Samopomitch », – 6,4%, Oleh Tyahnybok – 3,9%, Arseniy Yatsenyuk -1,7% et 15,3% des répondants seraient prêts à voter pour tous les autres candidats.
Culture: Les bâtiments historiques de Lougansk ont reçu le prix «Patrimoine belge à l’étranger»
Le complexe des bâtiments historiques de la ville de Lysytchansk, dans la région de Louhansk, a remporté le prix «Patrimoine belge à l’étranger» (Belgian Heritage Abroad Award 2017), le prix annuel du Fonds du Roi belge. Les bâtiments de Lysytchansk ont été construits à la fin du 19 ème siècle, lorsque les entrepreneurs belges avaient investi dans l’industrie dans la région. La société «Lioubimov, Solve et Co» a construit dans la ville une usine de soda et un certain nombre d’équipements sociaux auxiliaires, des hôpitaux, des écoles, des maisons pour les constructeurs et les ingénieurs et des dortoirs pour les travailleurs locaux. Au total, 33 objets ont été construits, dont 30 sont conservés jusqu’à maintenant».
Sport: la joueuse de tennis Svitolina remporté le WTA
L’ukrainienne Elina Svitolina, a remporté le tournoi WTA à Dubaï. En finale, elle a gagné face à la 24e raquette russe, Darija Kasatkina.
C’est le deuxième titre de l’Ukrainienne pour cette saison et le onzième de sa carrière. En janvier, elle a remporté le tournoi à Brisbane. Le montant du tournoi s’élève à plus de 2,5 millions de dollars.