Kiev, le 6 mars 2016 – La première des deux films «Carnets ukrainiens » et «Sacha H, les ailes au Maїdan» du réalisateur français Emmanuel Graff aura lieu en Ukraine cette semaine. Le film «Sacha H, les ailes au Maїdan» relate l’histoire de Olexandre Chrapatchenko, héros de la Centurie Céleste, tué dans la rue Instytoutska le 20 février 2014. «Je voulais parler de Maïdan, mais d’une autre manière, un peu différente, afin que les Européens de l’Ouest puissent comprendre ce qui s’était passé, car ils se trouvent face à un flot massif d’informations qu’ils n’arrivent n’arrivent pas toujours à décrypter. A travers les motivations d’une personne je veux faire comprendre celles de plusieurs autres.», adéclaré Emmanuel Graff lors d’une conférence de presse à l’Ukraine Crisis Média Center.
Le film a pour thème le voyage de Natalia, une habitante de Kiev jusqu’à Rivne, la ville natale de Sacha. Elle se rend dans cette ville pour discuter avec la famille, la fiancée et les amis de Sacha. Le spectateur découvre Sacha à travers les conversations et les souvenirs privés, mais il découvre aussi les événements du Maїdan vus par ses proches. «C’est une manière de construire des ponts entre l’Est et l’Ouest, entre l’Ukraine et l’Occident. On pense que c’est absolument nécessaire. J’ai trouvé que les Européens pouvaient se sentir proches de ce Sacha car, quelque part, c’est un Européen de demain. »
Le film «Carnets ukrainiens» parle de la vie des Ukrainiens en France et en Suisse, la manière dont ils ont vécu les événements sur la place Maїdan, ainsi que d’une histoire peu connue: celle des prisonniers de guerre ukrainiens en France lors de la Seconde guerre mondiale. Le film est composé de quatre parties. Le sujet principal des deux premiers volets est les sentiments éprouvés par la diaspora ukrainienne lors des événements du Maїdan. Le troisième volet du film est consacré à la famille d’Emannuel Graff, sa femme ukrainienne et leur fils qui voyagent entre Genève et Kharkiv. Dans le quatrième volet il s’agit de l’histoire peu connue de prisonniers de guerre ukrainiens dans un camp de travail nazi en France. «Les nazis les ont emmenés dans ce camp pour remplacer les Français partis sur le front ou en Allemagne pour le travail forcé. Ce camp où sont enterrés 22 000 Ukrainiens est situé près de Metz, ma ville natale. J’espère que ce sujet intéressera les Européens, mais aussi les Ukrainiens qui ne connaissent que très peu cette histoire».