La situation dans la zone du conflit
Les troupes armées contrôlées par la Fédération de Russie continuent à ignorer les accords conclus en marge de la réunion du Groupe des contacts tripartite. Au cours des dernières 24 heures, les combattants pro-russes ont violé la trêve à cinq reprises, des attaques similaires ont eu lieu les autres jours de la semaine.
Les femmes ukrainiennes seront soumises à la conscription dans l’armée. Le ministère de la Défense a publié un arrêté répertoriant plus de 100 professions, qui oblige les femmes exerçant ces professions à s’inscrire pour la conscription. Le commandant en chef des forces armées, Valery Zaluzhny, a expliqué qu’il ne s’agissait pas de conscription ou de mobilisation obligatoire.
Le ministère de la Défense a expliqué que les femmes enceintes et les femmes avec de jeunes enfants doivent également s’inscrire dans l’armée si elles exercent certaines professions.
L’ouverture des points de passage: la Russie demande la reconnaissance du vaccin Sputnik. Le 2 décembre, lors de la dernière réunion du Groupe des contacts tripartite de cette année, aucun accord n’a été trouvé sur l’ouverture de tous les points de passage. Parallèlement, l’Ukraine a ouvert tous les points de passage depuis le 10 novembre 2020, mais les représentants des territoires occupés ont gardé les postes de contrôle fermés. La partie russe exige de l’Ukraine qu’elle reconnaisse le vaccin russe Sputnik V et que des personnes venues des territoires occupés puissent traverser les points de passage munies de ces certificats.
Poutine à propos de l’Ukraine: une nouvelle série de falsifications et de manipulations
La semaine dernière, lors de sa grande conférence de presse de 2021, le président russe Vladimir Poutine a refusé de garantir une non-agression de l’Ukraine, la fustigeant, et non pas la Russie, pour l’escalade dans le Donbass, et il a déclaré qu’il ne voyait aucune chance de «nouer des relations» avec Kyiv. Ci-dessous les principales thèses et manipulations.
Le Kremlin ne peut garantir la non-agression contre l’Ukraine. «Quant aux garanties : nos actions ne dépendront pas de négociations, mais d’une garantie inconditionnelle de la sécurité de la Russie. Nous avons clairement indiqué qu’un nouvel élargissement de l’OTAN à l’Est est inacceptable. Ce n’est pas nous qui sommes venus aux États-Unis avec des missiles. Ils mettent des roquettes sur le seuil de notre maison. Est-ce une exigence excessive de ne pas installer de systèmes de choc à proximité de notre maison ? Comment réagiraient les Américains si nous avions installé des missiles à la frontière avec le Canada ou le Mexique. Et qui possédait la Californie avant ? Et le Texas ? […] Vous demandez des garanties de notre part ? [question de British Sky News]. C’est vous [l’Occident] qui devez nous donner des garanties. Immédiatement. Maintenant. Au lieu d’en parler pendant des décennies».
L’opération militaire est [prétendument] planifiée par l’Ukraine, la Russie n’attendra pas que les Ukrainiens frappent. «Il semble que la troisième opération militaire [de l’Ukraine] soit en cours de préparation, et il pourrait être nécessaire de s’y préparer. La deuxième option est de créer une atmosphère «anti-Russie» en Ukraine avec l’accumulation d’armes et le lavage de cerveau de la population. Comment notre pays devra vivre maintenant? Regarder en arrière? Et puis les radicaux seront poussés à résoudre le problème du Donbass. […] Mais nous devons réfléchir à nos perspectives de sécurité dans un avenir proche. Attendre qu’ils nous frappent? C’est un problème sérieux».
En annexant la Crimée, «la Russie n’aurait pas pu faire autrement» : «L’aggravation a commencé en 2014. Avant cela, le Kremlin avait travaillé avec Iouchtchenko, Timochenko s’est querellée au sujet du gaz et était prête à continuer à travailler, mais que s’est-il passé en 2014? Un coup d’État sanglant. Il est clair qu’il y a eu une indignation légitime des citoyens. Et Ianoukovitch était d’accord avec tout, les pays occidentaux ont donné des garanties, tout le monde était d’accord. Mais un jour ou deux plus tard – un coup d’État. Pourquoi? Il n’y a pas de réponse. La victoire de l’opposition [aux élections suivantes en Ukraine à l’époque] était inévitable. Eh bien, pourquoi ont-ils fait ça ? Après cela, le problème de la Crimée a émergé- la Russie n’aurait pas pu faire autrement, regarder ce qui se passe en Ukraine et dans le Donbass en particulier sans rien faire».
La Russie n’a pas l’intention de se reconnaître comme partie du conflit. «L’avenir du Donbass devrait être déterminé par les gens qui vivent dans le Donbass. Nous voyons notre rôle de médiateurs dans la création des meilleures conditions pour déterminer l’avenir de ces personnes. Y a-t-il des problèmes? Oui, car selon les accords de Minsk, la Russie est un médiateur, et ils veulent faire de nous une partie du conflit. Nous n’étions pas d’accord avec ça».
Il n’y a aucune chance de renouer des relations avec l’Ukraine : Zelensky est « sous l’influence des nazis» et Medvedchuk est sous sanctions. « Au lieu de répondre à la demande de paix du peuple, en utilisant ces sentiments dans la société ukrainienne, le président Zelensky est tombé sous l’influence d’éléments radicaux, comme on dit en Ukraine – des nazis […] Quel est le problème pour nous ? Nous voulons construire des relations de bon voisinage avec l’Ukraine, et à tout prix, nous faisons tout pratiquement. Mais comment pouvez-vous établir des relations avec les dirigeants d’aujourd’hui – étant donné ce qu’ils font? Pratiquement impossible. Nous sommes prêts à travailler avec les forces qui voudraient nouer des relations avec la Russie dans un tel esprit de bon voisinage. Qu’arrive-t-il à ces forces? Exécutions extrajudiciaires, sanctions de l’Ukraine contre ses citoyens [l’objet des sanctions du Conseil national de sécurité et de défense, Viktor Medvedchuk, est cité dans deux affaires pénales et une de ses filles a pour parrain Poutine], meurtres de rue. Par exemple, à Odessa, des gens ont été brûlés vifs dans la Maison des syndicats, sans que quelqu’un ait bougé le petit doigt ? Nous n’avons aucune chance : les gens qui veulent travailler avec nous sont persécutés. C’est le problème».
Agression russe : comment la Russie teste la patience du monde
Nouveau matériel analytique de HWAG de l’UCMC.
Chantage russe : comment ça marche
Nouvelle infographie du HWAG de l’UCMC sur la pression russe.
Le soupçon de trahison à l’encontre de Porochenko: que se passe-t-il ?
Le 20 décembre, le cinquième président Petro Porochenko a été informé de soupçons de trahison et de complicité avec une organisation terroriste. Il est question de l’approvisionnement en charbon provenant des territoires temporairement occupés du Donbass en 2014-2015.
De quoi Porochenko est-il suspecté ? Selon l’enquête, il a utilisé ses pouvoirs et instruments d’influence pour résilier des contrats avec l’Afrique du Sud, puis, à la demande de responsables russes, a signé des contrats au nom de l’Ukraine pour l’approvisionnement en charbon en provenance des territoires non contrôlés, «mettant ainsi l’Ukraine dans la dépendance énergétique de la Russie et des dirigeants des pseudo-républiques sous son contrôle ».
Le 17 décembre, le Bureau d’investigation d’État de l’Ukraine a déclaré que les enquêteurs voulaient remettre une convocation à Porochenko, mais il les a ignorés, est monté dans sa voiture et est parti. Porochenko lui-même a déclaré qu’il prévoyait de retourner en Ukraine dans la première quinzaine de janvier.
La convocation concernait une affaire pénale sur un projet d’approvisionnement en charbon provenant des territoires temporairement occupés, qui concerne également Viktor Medvedchuk, un député du peuple du parti «Plateforme d’opposition – Pour la vie», et Volodymyr Demchyshyn, un ancien ministre de l’Énergie.
C’est de la persécution politique, selon le parti de Porochenko. Le parti «Solidarité européenne» a déclaré que Volodymyr Zelenskyi «utilisait le Bureau d’investigation d’État de l’Ukraine» pour persécuter Porochenko et fait pression sur les forces de l’ordre. La force politique a également annoncé que le cinquième président avait effectué une tournée diplomatique en Pologne le 17 décembre.
Possibilité d’arrestation. Selon un certain nombre de médias ukrainiens, la semaine dernière, le bureau du procureur général a approuvé une demande visant à imposer une mesure de retenue au cinquième président et leader du parti «Solidarité européenne», Petro Porochenko, sous la forme d’une arrestation avec caution de 1 milliard d’UAH, rapporte l’agence d’information Ukrinform.
Toujours selon Ukrinform, une séance à huis clos s’est tenue au tribunal du district de Pechersk à Kyiv, au cours de laquelle le juge a examiné et approuvé la demande du bureau du procureur d’autoriser la détention de Porochenko afin de saisir le tribunal pour choisir une mesure de contrainte.
Le porte-parole du tribunal a jusqu’à présent refusé de commenter l’information et n’a ni confirmé ni démenti l’audience du tribunal, affirmant que ces audiences sont secrètes et à huis clos.
Les avocats du cinquième président, Ihor Holovan et Ilya Novikov, ont déclaré qu’ils n’étaient pas au courant de la demande du bureau du procureur général, mais n’ont pas exclu que l’information puisse être exacte.
«Nous prenons en compte les informations des médias, y compris des médias russes, qui ont reçu des informations selon lesquelles une telle décision a déjà été prise. Nous ne le savons pas avec certitude. Nous savons seulement qu’une telle décision n’a pas eu lieu en présence des avocats de Porochenko», a déclaré Novikov.
Sociologie: presque un Ukrainiens sur deux considère la menace d’une nouvelle agression de la Russie comme réelle
Aujourd’hui, 49,2% des Ukrainiens pensent que la menace d’une invasion russe à grande échelle de l’Ukraine est réelle. Tels sont les résultats d’une enquête menée par l’Institut international de sociologie de Kyiv. En revanche, 41,4% des personnes interrogées sont convaincues qu’il n’y aura pas d’invasion des territoires ukrainiens.
Dans le même temps, 57,8% des personnes interrogées estiment que les efforts diplomatiques et de défense des autorités ukrainiennes pour empêcher l’invasion russe sont insuffisants. 27,1% des Ukrainiens jugent les efforts suffisants.
Le sondage s’est déroulé du 13 au 16 décembre. 1203 personnes ont été interrogées par entretien téléphonique dans toutes les régions d’Ukraine, à l’exception des territoires occupés du Donbass et de la Crimée. L’erreur statistique ne dépasse pas 3,2 %.
Auparavant, il avait été signalé qu’un tiers des Ukrainiens étaient prêts à opposer une résistance armée en cas d’invasion de leurs villes ou villages par la Russie, selon un sondage panukrainien mené par l’Institut international de sociologie de Kyiv du 3 au 11 décembre.
Comment l’Ukraine lutte-t-elle contre la COVID-19?
Selon les informations officielles, en Ukraine, pendant le week-end festif de Noël, le nombre d’infections au Covid-19 est en baisse. Ainsi, au cours des dernières 24 heures, 1864 patients ont été identifiés, dont 138 enfants et 12 infirmières. 133 nouveaux décès dus à la maladie et 1 053 hospitalisations ont été signalés.
Pendant toute la période de la pandémie en Ukraine, 3 646 988 personnes ont été infectées et 94 971 personnes sont décédées.
Vaccination. Depuis le début de la campagne de vaccination, 14 592 535 personnes ont reçu la première dose et 13 414 061 personnes ont reçu deux doses. 2 110 autres personnes ont reçu une dose supplémentaire et 793 ont été revaccinées.