La situation dans la zone du conflit
La situation dans la zone du conflit reste stable. Au cours des dernières 24 heures, la trêve à l’est de l’Ukraine a été violée à 4 reprises. Un militaire ukrainien a été blessé lors de l’explosion d’un engin inconnu. Actuellement, il se trouve à l’hôpital, son état est grave, mais stable.
Les militaires ukrainiens ont dû riposter aux attaques ennemies.
Agression russe: une nouvelle escalade en mer d’Azov
Le 10 décembre, le commandement du quartier général des Forces navales de l’Ukraine a annoncé que la marine russe avait bloqué la navigation dans 70 % de la mer d’Azov. La marine ukrainienne rapporte que le quartier général militaire russe a créé des messages de navigation restreignant la navigation dans la majeure partie de la mer d’Azov.
«L’annonce par la Fédération de Russie d’avertissements de navigation dans la mer d’Azov à proximité immédiate des bases de la marine ukrainienne et des ports civils est une provocation ouverte. De telles actions de l’agresseur démontrent une fois de plus les tentatives de la Russie de transformer la mer d’Azov en «son lac interne», estime le quartier général des Forces navales de l’Ukraine.
Cela a été précédé par le lancement du navire de la marine ukrainienne «Donbass», qui remplit plusieurs fonctions – base navale, navire de recherche et de sauvetage et navire d’état-major.
Cet épisode aurait pu devenir «routinier», mais le navire de la marine ukrainienne Donbass était à 30 kilomètres du détroit de Kertch, et les Russes ont qualifié ce fait de provocation et ont créé un contexte d’information approprié, selon lequel l’Ukraine avait décidé d’attaquer les occupants russes dans la région de Kertch.
Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, a qualifié de provocation la navigation du navire ukrainien «Donbass» dans les eaux du détroit de Kertch. Le FSB russe a déclaré que le navire de guerre ukrainien Donbass se trouvait à proximité immédiate du détroit de Kertch et « menaçait la sécurité ».
Même si la réalité est diamétralement opposée. Le quartier général des Forces conjointes de l’Ukraine a démenti la désinformation russe et a assuré que le navire de la marine ukrainienne Donbass avait terminé sa mission dans ses eaux territoriales et était retourné à sa base. Le ministre de la Défense Oleksiy Reznikov a précisé que le Donbass n’avait pas d’armes à bord et a rappelé que la mer d’Azov est une zone d’eau de navigation commune.
Andriy Klymenko, rédacteur en chef du portail BlackSeaNews et chef du groupe de surveillance de l’Institut de la mer Noire pour les études stratégiques, écrit que les Russes ont même envoyé le bateau lance-missiles «Chouya» de la flotte russe de la mer Noire dans la mer d’Azov, lequel a le premier menacé d’utiliser les armes contre le navire ukrainien « Donbass».
Les pays d’Europe de l’Est sont indignés par la proposition de Biden d’organiser un sommet des dirigeants de l’OTAN avec la Russie
Le 9 décembre, immédiatement après avoir informé Volodymyr Zelensky des résultats de sa conversation avec Vladimir Poutine, le président américain Joe Biden s’est entretenu avec les dirigeants des Neuf de Bucarest, qui comprennent les pays de l’Europe de l’Est membres de l’OTAN.
Les pays de l’OTAN de l’Europe de l’Est sont appelés les Neuf de Bucarest. Il s’agit de la Bulgarie, la République tchèque, la Hongrie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie.
La Maison Blanche a déclaré que, lors de ses entretiens avec les dirigeants de ces pays, Joe Biden a discuté des mesures nécessaires pour renforcer l’unité de l’OTAN dans le contexte de l’augmentation de la présence de l’armée russe près des frontières de l’Ukraine. Le président américain a également déclaré qu’il faut agir «par la dissuasion, la défense et le dialogue».
La tentative de Biden d’obtenir le soutien des pays de l’Europe orientale de l’OTAN n’est pas accidentelle: selon Bloomberg la plupart d’entre eux sont extrêmement indignés par l’idée d’un sommet de plusieurs Alliés avec la Russie, annoncée par Joe Biden. Selon lui, seuls quelques-uns des pays les plus influents de l’OTAN participeront à une telle réunion: les États-Unis eux-mêmes et «au moins quatre» de leurs alliés. Cependant, les diplomates des États baltes, de Roumanie et de Pologne sont choqués par le fait qu’une éventuelle participation de la Russie à l’architecture de sécurité européenne pourrait se dérouler sans ceux qui pourraient être directement menacés par la Russie.
Selon Bloomberg, l’inquiétude des États du flanc oriental de l’OTAN (il s’agit des pays qui étaient autrefois sous l’influence dominante de l’Union soviétique et sont désormais en première ligne face à la Russie agressive) est principalement liée aux concessions que de telles négociations pourraient faire à la Russie et qui pourraient conduire à des garanties politiques et des restrictions à la liberté de mouvement au sein de l’OTAN, ainsi qu’à la capacité d’action de l’Alliance.
Les pays d’Europe de l’Est se méfient depuis longtemps de la Russie – et ces sentiments sont exacerbés par le fait que la plupart des décisions concernant la région ont été prises derrière leur dos. Ils insistent sur le fait que ni la Russie, ni aucun autre pays en dehors de l’Alliance, ne doit influencer qui est éligible pour rejoindre l’OTAN et qui ne l’est pas, a déclaré un diplomate. Il a ajouté que tous les pays du flanc oriental de l’Alliance sont préoccupés par l’idée d’un sommet avec la Russie, en particulier les États baltes, la Pologne et la Roumanie.
Commentant la conversation de Joe Biden avec Vladimir Poutine, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré aux journalistes lors d’une visite à Rome que Moscou profitait d’une période difficile pour l’OTAN. «Je pense qu’après le départ d’Afghanistan, la situation au sein de l’OTAN est tendue, difficile et, malheureusement, nos adversaires, nos ennemis et la Russie, comme étant l’un d’entre eux, profitent de cette situation», a-t-il déclaré.
L’idée de Biden a été une surprise et une déception, a déclaré Marko Mikhkelson, président de la commission des affaires étrangères du parlement estonien. Il a appelé à des efforts diplomatiques pour bloquer une telle réunion, ou au moins l’étendre, en invitant des membres du flanc oriental de l’OTAN. Selon lui, toute discussion ne devrait viser qu’à garantir l’intégrité territoriale de l’Ukraine et à éliminer les menaces militaires de la Russie.
La diplomatie contre l’agression: nouvelles déclarations de l’UE à la Russie
Lundi 13 décembre, les ministres des Affaires étrangères de l’UE discutent d’éventuelles nouvelles sanctions pour dissuader la Russie d’envahir l’Ukraine.
Selon le journal ukrainien «Evropeyska pravda» cela a été rapporté par l’agence Allemagne DPA en faisant référence à des sources dans les cercles diplomatiques.
L’interlocuteur de l’agence a déclaré que bien que les diplomates européens tentent de trouver un moyen de désamorcer la situation, «il est parfois nécessaire de parler doucement, mais de tenir un bâton dans sa main».
On rappellera qu’au milieu des tensions de ces dernières semaines sur l’ambiguïté des intentions de la Russie, qui a rassemblé jusqu’à 100 000 soldats près de sa frontière avec l’Ukraine, les partenaires occidentaux ont averti le Kremlin par de nombreuses déclarations qu’une escalade militaire aurait de graves conséquences.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a déclaré que l’Union européenne était prête à utiliser tous les instruments dont elle dispose et étudiait les moyens d’accroître la résilience interne de l’Ukraine.
Les pays du G7 ont également averti la Russie de graves conséquences si le président Vladimir Poutine attaquait l’Ukraine.
Le président Joe Biden a réaffirmé sa mise en garde à son homologue russe sur les «terribles conséquences» d’une invasion, et le secrétaire d’État américain a discuté de la situation autour de l’Ukraine et de la dissuasion de la Russie avec les ministres des Affaires étrangères britannique et allemand en marge de la réunion ministérielle du G7 à Liverpool.
L’Allemagne bloque des livraisons d’armes à l’Ukraine: le ministre de la Défense Olexiy Reznikov
Dans une interview accordée au Financial Times, le ministre ukrainien de la Défense Olexiy Reznikov a accusé l’Allemagne de bloquer les livraisons d’armes à l’Ukraine via l’OTAN, malgré la menace d’une nouvelle invasion russe.
Selon lui, au cours du mois dernier, Berlin a opposé son veto à l’achat par l’Ukraine de fusils anti-drone et anti-sniper qui devait se dérouler par l’intermédiaire de l’Agence de soutien et d’approvisionnement de l’OTAN. Bien que depuis lors l’Allemagne ait laissé vendre les fusils, les déclarant armes non létales.
Reznikov a déclaré que puisque le gouvernement allemand bloquait l’achat d’armes létales, l’Ukraine chercherait à les acquérir par le biais d’accords bilatéraux avec ses alliés, dont les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Lituanie et la France.
Le ministre de la Défense a également déclaré qu’il était «très optimiste» quant à la réception de missiles et d’autres armes de défense des États-Unis et d’autres partenaires après les pourparlers. Cependant, il n’est pas encore clair s’ils seront en mesure de livrer de telles armes assez rapidement en toile de fond de la menace d’une nouvelle invasion russe.
Nord Stream 2. Reznikov a également relevé une injustice de la part de l’Allemagne, qui bloque les livraisons d’armes et continue de travailler au lancement du gazoduc russe Nord Stream-2.
Bien que la position du nouveau gouvernement allemand dirigé par le chancelier Olaf Scholz ne soit pas encore vraiment claire, la nouvelle ministre des Affaires étrangères Annalena Burbock a déjà déclaré que Nord Stream 2 ne peut pas être mis en service pour le moment car il ne respecte pas la législation européenne sur l’énergie.
En outre, Burbock a rejoint la dernière réunion des représentants des pays du G7, qui a menacé la Russie de «conséquences graves» en cas de nouvelle agression.
La désinformation russe sur la Biélorussie en 2020 : une étude
HVAG de l’UCMC a mené une nouvelle étude sur la désinformation russe sur la Biélorussie. Détails sur le lien.
3 faits sur les femmes détenues illégalement dans le Donbass occupé
Nouvelle infographie du groupe HVAG de l’UCMC sur les femmes dans les prisons des groupes illégaux des pseudo Républiques populaires de Donetsk et de Louhansk.
Comment l’Ukraine lutte contre la COVID-19
Cette vague de la pandémie en Ukraine touche à sa fin. Dimanche 12 décembre, 4 073 cas de maladie à coronavirus et 188 décès ont été enregistrés en Ukraine, et 1 456 personnes ont été hospitalisées avec ou suspectées d’avoir la Covid-19.
Pendant toute la pandémie en Ukraine, le coronavirus a été détecté chez 3 563 165 personnes, dont 3 205 879 personnes se sont rétablies, mais 91 215 sont décédées.