Donbass: La situation dans la zone du conflit
Les troupes russes continuent de violer les engagements pris dans le contexte des Accords de Minsk et tirent sur les positions des Forces conjointes de l’Ukraine, en déployant des lance-grenades, des véhicules de combat blindés, des mitrailleuses lourdes et des armes de petit calibre.
C’est ainsi que le 11 avril, les troupes russes ont déployé des systèmes de calibre 122 mm, des mortiers de calibre 122 mm et de 82 mm, des lance-grenades, des mitrailleuses lourdes et des armes de petit calibre.
COVID-19. Depuis le début de la pandémie, 19 cas d’infection au coronavirus ont été détectés au sein des Forces armées de l’Ukraine, dont une personne a déjà été déclarée guérie, une autre a succombé à la maladie. Actuellement, 214 personnes ont été placées en isolation, dont 25 pourront sortir dans 3 jours.
Économie: budget «anti-crise» et prévisions macroéconomiques
Selon le projet de loi de finances 2020, le Conseil des ministres de l’Ukraine s’attend à une baisse du PIB, à une augmentation du chômage et à une dévaluation de la hryvnia. Le projet de loi a été publié sur le site Internet du Parlement ukrainien. Il doit être voté le 13 avril à la Verkhovna Rada.
Le gouvernement s’attend à une baisse de 3,9% du PIB. Avant la crise, il était prévu que l’économie aurait une croissance de 3,7%. Le taux de chômage sera de 9,4% contre les 8,1% prévus, et la baisse des salaires réels sera de 0,3%.
Le taux de change moyen de la hryvnia est désormais prévu à 29,5 UAH / USD, alors que dans le budget précédent, les prévisions portaient à 27 UAH / USD.
L’inflation s’accélérera temporairement à 8,7% et devrait revenir à l’objectif de 5% l’an prochain. Dans le même temps, la croissance économique devrait se redresser au second semestre de cette année et s’accélérer dans les années à venir.
Parmi les principales raisons figurent la forte demande mondiale de produits du complexe agro-industriel national, la baisse des prix des produits énergétiques importés et un système bancaire plus stable par rapport aux crises précédentes.
Poursuites criminelles contre des militants du Maidan: Le Bureau d’investigations national contre Tetiana Tchornovol
Les enquêteurs du Bureau d’investigations national ont perquisitionné chez une ancienne députée du peuple, Tetiana Tchornovol. Cette dernière est accusée d’avoir tué un employé du bureau du Parti des régions pendant les événements surnommés «la Révolution de la dignité».
À titre de rappel, Tetiana Tchornovol est connue en Ukraine en raison de ses enquêtes à fortes résonnances sur les stratégies de corruption du régime de Viktor Yanoukovytch, ainsi que de ses actions sur le Maidan pendant la «Révolution de la dignité». Au cours de l’hiver 2013, elle avait été agressée par des inconnus sur la route, cette affaire avait eu un très fort écho dans la société et avait été activement couvert par les médias ukrainiens et internationaux. Tetiana a été l’organisatrice de l’affaire de la confiscation des avoirs de Yanoukovytch dans le budget de l’État après le Maidan.
Tetiana Tchornovol est veuve, son mari, Mykola Berezovy, leader du parti «Udar» à Horlivka, était volontaire du bataillon «Azov». Il a été tué au combat le 10 août 2014 aux abords d’Ilovaysk.
Le 18 février 2014, un incendie s’est déclaré dans le bâtiment du Parti des régions rue Lypska et des personnes ont pris le contrôle du bureau. Le Bureau d’investigations national affirme que l’homme décédé lors de l’incendie criminel a été tué par des personnes dirigées par Tchornovol.
Que dit Tchornovol? Députée populaire de la VIIIe convocation de la Verkhovna Rada de l’Ukraine (2014-2019), Tetiana Tchornovol, prétend que les accusations du Bureau d’investigations national concernant l’incendie criminel du bureau du Parti des régions le 18 février 2004 sont une poursuite à caractère politique contre elle en tant que militante de la «Révolution de la dignité». Elle admet qu’elle a mis le feu à l’office du Parti des régions, mais le but de l’incendie criminel était de détourner l’attention des Berkut et de sauver les manifestants. Le Bureau d’investigations national, cependant, souligne qu’aucun manifestant n’a été ni blessé, ni tué au moment de l’incendie criminel du bâtiment.
Réaction de Petro Porochenko: Le Bureau d’investigations national réécrit l’histoire sous la dictée du Kremlin. L’ancien président Petro Porochenko accuse le Bureau d’investigations national de mensonge et considère les poursuites pénales contre l’ex-députée Tetiana Tchornovol comme une tentative de réécrire l’histoire sous la dictée du Kremlin. Il a déclaré que le Bureau d”investigation national ment quand il afforme qu’au moment de l’incendie criminel de l’office du «Parti des régions», il n’y avait eu aucun meurtre dans les rues Instytutska, donc Tchornovol ne pouvait dissuader personne de commettre les meurtres, y compris en mettant le feu à l’office.
«Le 18 février 2014, le véritable carnage dans le parc Mariinsky a commencé le matin, pas dans l’après-midi. J’étais là aussi. J’ai aidé les blessés qui avaient été frappés par des titouchky et sur lesquels avaient tiré les agents du Berkut».
«Pourquoi le Bureau d’investigations national, ment-il ? Les autorités actuelles ont sciemment remis cette institution entre les mains de l’avocat de Yanoukovytch. Le chef du Bureau d’État de la répression, comme l’appelle le peuple, est Babikov, qui a reçu de l’argent de son client de Rostov (Yanoukovyth – Ndlr). Par conséquent, l’affaire pénale contre Tetiana Tchornovol est une tentative d’attaquer et de supprimer les valeurs sur lesquelles repose notre indépendance. C’est une tentative d’organiser un procès avec une justice à la russe contre tous les participants du Maidan: à commencer par les membres de la Centurie céleste et en finissant par ceux qui ont apporté du bois ou de la nourriture. C’est un signe de vengeance. C’est une tentative de réécrire l’histoire sous la dictée du Kremlin», a écrit Porochenko sur sa page Facebook.
Réaction du ministre de l’Intérieur Arsen Avakov: les actions du Bureau d’investigations national sont inadéquates. Le ministre ukrainien des Affaires intérieures Arsen Avakov qualifie les enquêtes menées par le Bureau d’investigations national au domicile de Tetiana Tchornovol, ainsi que les accusations portées à son égard, d’inadéquates et honteuses, et, à la lumière de cela, il propose à Oleksandre Babikov, du Bureau d’investigations national: «Tania était sur le Maidan, comme des centaines de milliers d’Ukrainiens qui ont participé à des manifestations civiles … Monsieur Babikov, j’étais également sur le Maidan le 18 février 2014, tout comme Tania, venez chez moi, j’attends. Essayez. Encore mieux, allez en enfer ou retournez chez Yanoukovytch. N’empêchez pas le président de reconstruire le pays. Ce n’est pas facile! », a écrit Avakov sur sa page Facebook.
Sociologie: Que pensent les Ukrainiens des compromis pour la paix dans le Donbass?
La Fondation pour des initiatives démocratiques a mené une enquête d’opinion régionale dans les régions de Donetsk et de Louhansk, contrôlé par le gouvernement ukrainien, du 18 février au 2 mars 2020. Au total, 500 personnes ont été interrogées dans chacune des régions pour l’échantillon représentant la population adulte des régions (à l’exclusion des territoires occupés).
Compromis pour la paix. En particulier, selon l’étude, 14% des habitants sont prêts à faire des compromis pour la paix dans la région de Donetsk, alors qu’il y a un an, ils étaient 45%. Dans la région de Louhansk, ce chiffre est tombé à 34% contre 47% en 2018.
Négociations directes de l’Ukraine avec les autorités des soi-disant Républiques populaires de Donetsk et de Louhansk. En outre, l’étude a révélé que 71% des résidents de la région de Louhansk et 49% des résidents de la région de Donetsk jugent acceptable de mener des négociations directes entre les représentants des autorités de l’État ukrainien et les chefs des soi-disant Républiques populaires de Donetsk et de Louhansk.
«Statut spécial». L’octroi d’un statut spécial à certaines régions des régions de Donetsk et de Louhansk et son introduction dans la Constitution ukrainienne est soutenu par 48% des résidents de la région de Donetsk et par 52% des habitants de la région de Louhansk. Les amendements à la Constitution de l’Ukraine et au statut de la langue russe comme deuxième langue d’État en Ukraine sont soutenus par 60% des résidents des régions de Donetsk et Louhansk, contrôlées par le gouvernement ukrainien.
Amnistie et élections. En outre, la plupart des citoyens des territoires du Donbass contrôlés par l’Ukraine trouvent qu’il est inacceptables de faire au nom de la paix des compromis comme: élections aux conditions fixées par les combattants, amnistie complète et formation d’unités d’application de la loi avec des représentants de territoires non contrôlés.
En particulier, la tenue d’élections dans les territoires contrôlés, dans les conditions fixées par les combattants pro-russes, est inacceptable pour 68% des habitants de la région de Donetsk et 35% des habitants de Louhansk. Dans le même temps, 15% de nos concitoyens de la région de Donetsk et 36% de Louhansk les jugent acceptables.
De plus 55% des résidents de la région de Donetsk et 50% de la région de Louhansk ne sont pas d’accord avec l’annonce d’une amnistie totale pour tous les participants aux hostilités contre les troupes ukrainiennes. Dans la région de Donetsk, 22% des habitants des territoires contrôlés accepteraient une telle mesure contre 16% dans la région de Louhansk.
Comment l’Ukraine lutte contre COVID-19
À 9 heures du matin, le 13 avril, 3102 cas de coronavirus COVID-19 ont été enregistrés en Ukraine, dont 93 mortels. Au cours des dernières 24 heures, 325 nouvelles infections et 10 nouveaux décès ont été signalés.
Depuis le début de l’épidémie, 97 personnes se sont rétablies.
Au cours des dernières 24 heures, un nombre record de cas de coronavirus a été enregistré dans la capitale: 79 personnes, dont 63 dans la laure des Grottes de Kyiv où déjà plus de 90 cas ont été confirmés.
Le 13 avril, des radiographies mobiles et une équipe de médecins seront envoyées dans la laure pour des tests de PCR. La laure des Grottes de Kyiv a été fermée pour mise en quarantaine par décision de la Commission de gestion des urgences de Kyiv. Les forces de L’ordre surveilleront le respect du confinement.
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